Prendre la peine de visiter Phnom Penh
Phnom Penh est certes une capitale mais on sent une atmosphère tranquille. Et pourtant on revient tout juste du Laos, le plus tranquille du monde. C’est une capitale à 2 facettes, active mais tranquille. D’où vient ce nom Phnom Penh, qui est souvent difficile à prononcer la première fois ? Phnom vient du nom d’un temple situé sur le point culminant de la ville : une altitude de 27 m, oui oui, on pourrait en avoir le vertige ! La deuxième partie du nom vient de Madame Penh qui a découvert les 4 statues de Bouddha portées par les eaux du Mékong sur cette colline. Elle a donc sa propre statue perchée là-haut à côté du temple, et où les habitants de la ville viennent prier pour avoir de la chance dans leurs affaires commerciales notamment. Parmi les offrandes faites à Madame Penh on peut voir des bananes et des fleurs, ce qui est tout à fait commun en Asie mais aussi des rouges à lèvre et des vernis à ongles ;-) Madame Penh a également la chance d’avoir ses gorilles qui veillent sur elles… en fait des singes qui habitent le parc de la colline.
Après cette visite plutôt symbolique pour connaître la ville, nous partons vers ses 2 marchés hautement recommandés pour y déjeuner, le marché central et le marché russe. Nos estomacs grognant un peu et après avoir fait des amplettes : chemises, chaussettes, lunettes de soleil pour quelques dollars à peine, on se dirige vers les « stands restaurant ». Excellents poulpes grillés à point, rouleaux de printemps avec leur sauce et la classique soupe de nouilles. Assis sur des petits tabourets au coin d’une petite table, nous nous régalons !
Ensuite, le marché se fait plus fleuri et fruité. Fleurs de nénuphars et cœurs de lotus dont on peut manger les graines. A ce moment-là, je ne savais pas que c’était comestible. Je regrette de ne pas avoir goûté. Il paraît que le goût ressemble à celui des pignons. Des ananas, des bananes, des litchees, des mangues, des fruits du dragon, du riz et beaucoup de fleurs pour préparer les offrandes du nouvel an kmer.
Le marché russe me fait plus penser à un marché chinois, avec ses lampions et tout le poisson séché dont l’odeur ne nous est pas forcément agréable je dois avouer. Après le poisson séché, on trouve un étalage d’épices, puis un de savons, shampooings et autres produits de bain, et enfin le marché aux poules. Toutes vivantes, immobilisées par des cordelettes leur joignant les pattes, elles attendent, transpirantes, un acheteur ! Si c’est le cas, elles auront droit à une pesée avant la négociation. Et ces courageuses n’ont pas l’air de pouvoir piailler une seconde…