Canoa Quebrada II

Canoa fut d’une part une nouvelle étape dans notre découverte du Brésil et d’autre part un moyen de tirer un trait sur le gigantesque univers amazonien. Nous avons troqué nos hamacs de la jungle contre des Caipirinhas pour profiter des saveurs locales (le Kachaça) et des promenades sur les interminables plages de la côte à la recherche de nouvelles surprises telles que les multiples activités sportives qui se déroulent devant nos yeux, ou des pécheurs fatigués par le large mais fiers de pouvoir nous montrer leurs prises (raies, crabes, énormes poissons).

Les discussions nocturnes entre étrangers sont toujours pour moi un réel plaisir et d’une richesse incroyable. Elles permettent de partager nos différentes interprétations du monde avec humilité en pesant le pour et le contre de certains sujets qui ne nous touchent pas tous de la même façon.

Canoa reste un village frappé par un tourisme qui bascule dans «l’excessif»　: alcool, drogue, prostitution et plus que tout　des rumeurs qui circulent aussi vite que tous les buggys ayant envahi les rues. Ce n’est pas non plus visible ou gênant pour les voyageurs de passage comme nous. C’est un ressenti confirmé parmi les habitants d’ici qui adhèrent à ce type de vie ou pas. Nous gardons un très bon souvenir de notre séjour et en grande partie grâce à Manuel, le gérant argentin de l’hôtel toujours très accueillant et ouvert à la discussion sur des sujets divers. l’Amérique latine du point de vue d’un réfugié politique ayant fui l’argentine fut un sujet très intéressant à mes yeux.