Sur la route de Fortaleza
Les jours s’envolent et nous avons encore 3250 km à parcourir pour rejoindre Rio de Janeiro depuis Belem. 28h de bus pour Fortaleza puis 3h30 de + pour rejoindre Canoa Quebrada : un petit village animé sur la côte et certes très touristique, mais aussi une bonne étape pour se reposer, et se baigner dans les eaux chaudes de l’atlantique.
Malgré la distance, le trajet en bus plutôt qu’en avion est aussi un bon moyen d’explorer les paysages atypiques. Le climat change considérablement tout au long des 1600 km parcourus. Nous passons d’un climat tropical, humide à la végétation dense, à un climat aride rempli de cactus et ce genre de petit buisson secs qu’on voit rouler dans les westerns américains.
Nous nous arrêtons à de nombreuses reprises dans des stations service perdues au milieu de nulle part. Difficile d’imaginer ce type d’endroit en Europe où la vie suit son cours à 2h du matin avec une lenteur effrayante. Ce genre d’atmosphère étrange où un homme est debout, droit comme un piquet et complètement endormi avec une cigarette qui se consomme toute seule, plusieurs chauffeurs de bus maintenus éveillés par le café et le rire strident de l’un d’entre eux, des vendeurs de biscuits ne perdant pas l’espoir de me vendre des chips en pleine nuit, des chiens qui roupillent au point de ne pas entendre le semi remorque qui passe à 50 cm de ses pattes fatiguées.